Articles du blog

samedi 30 août 2014

Aie ne sois pas !

Pendant mes deux semaines de vacances sans Internet, ni wifi, j'ai eu l'idée de faire un article sur notre société et l'importance de l'apparence dans celle-ci, et de l'argent. Le but n'étant pas de dénigrer totalement notre société, mais plutôt de vous amener à réfléchir sur celle-ci et ses bien-fondés.

Cette idée de raisonner sur la société de consommation de masse dans laquelle nous vivons m'est venue lors d'une discussion avec ma meilleure amie, apparemment banale. En effet, elle m'a demandé quelles étaient mes chaînes Youtube de mode/maquillage/beauté préférées. Je tiens donc à éclairer le phénomène de ces chaînes Youtube avant de poursuivre, car cela constitue un point important de mon analyse.


Les chaînes Youtube de mode/maquillage/beauté, c'est quoi ?

Le principe d'une chaîne Youtube parlant de mode, de maquillage et de beauté, et de vous faire découvrir ces trois domaines plus en profondeur : les youtubeurs/youtubeuses feront des vidéos «Favoris» tous les mois pour vous montrer les produits qu'ils/elles ont préféré ; des «Haul» – qui signifie butin en anglais – pour vous montrer tous les vêtements/produits de beauté qu'ils ont acheté dernièrement ; des «Swap» – qui signifie troc ou échange en anglais – où le but est d'envoyer un colis rempli de cadeaux à un(e) autre youtubeur/youtubeuse et que celui-ci fasse pareil ; des «Get ready with me» pour montrer leur routine soin/maquillage du matin, sachant qu'il existe aussi des «Get unready with me» pour la routine du soir. Plus généralement, ces chaînes Youtube ont pour but de vous montrer de nouveaux produits de beauté/mode et de vous donner un avis – positif ou négatif – sur celui-ci.

Apparemment, rien de dérangeant à l'horizon. Et pourtant, si, ça l'est.


Alors, c'est quoi le problème ?

Le premier problème selon moi, c'est que ces chaînes Youtube alimentent drôlement la société de consommation de masse qui est la nôtre : effectivement, en vous montrant de nouveaux produits de manière généralement alléchante et indispensable, cela vous donne envie d'acheter le même produit, ou un équivalent du moins. Et donc, ces Youtubeurs/Youtubeuses vous ont créé des besoins nouveaux, qui n'avaient peut-être pas lieu d'être : vous aviez déjà quatre rouges à lèvres rouges, et vous en voulez un cinquième. Ce n'était pas utile.

Le deuxième problème, c'est que les Youtubeurs/Youtubeuses, quand ils deviennent assez connus, sont contactés par de grandes marques pour promouvoir leurs produits. Là où ça cloche, c'est que ces Youtubeurs/Youtubeuses ne sont pas forcément honnêtes avec vous, et qu'ils peuvent ne pas vous avertir qu'ils ont été contacté par X marque pour présenter X produit : si ça se trouve, le produit ne leur plaît même pas, et ils/elles le trouvent déplorable. Cependant, vous, vous y aurez cru et vous serez tombé dans les filets des grandes marques, qui ont atteint leur but : augmenter le nombre de consommateurs.

Le troisième problème, c'est que ces chaînes Youtube sont donc très axées sur l'apparence, du fait de leur thème qui regroupe en général le maquillage, les soins, et les vêtements. Les conseils qu'elles prodiguent dans ces trois domaines, auxquels nous pouvons ajouter la coiffure, peuvent certainement aider certain(e)s personnes à se sentir mieux dans leur peau, ou à apprendre à se maquiller alors qu'elles ne savaient pas comment faire. Je ne dis pas que tout est noir ou que tout est blanc. Néanmoins, le maquillage, les vêtements, les soins, la coiffure appartiennent à la grande famille de l'apparence, et je trouve ça dommage que certain(e)s personnes, souvent jeunes, ne regardent exclusivement que des vidéos pareilles car cela leur apprend qu'il faut «être beau» et que cela passe par le fait d'acheter X produits : l'avoir prime sur l'être.
Et certain(e)s personnes sont trop peu matures pour savoir faire la différence entre l'achat de quelques produits utiles et l'achat de nombreux produits futiles. Il suffit d'une seule lettre pour passer de l'un à l'autre.

Le quatrième problème, qui découle naturellement du troisième, c'est que cela montre la superficialité, l'artificialité et même la futilité de la société dans laquelle nous vivons, puisque l'accent est mis sur ce qu'est une personne à l'extérieur, et non sur ce qu'elle est réellement à l'intérieur. Comme l'a si bien dit ma meilleure amie, il faut donc «avoir pour exister».




Je pense avoir fait le tour de la question sur les chaînes Youtube, qui ne constituaient qu'un maillon de ma réflexion. Le but n'est pas d'incriminer de tous les torts ces chaînes, mais plutôt de montrer en quoi elles sont des purs produits de la société de consommation de masse, et de son évolution, grâce aux nouvelles technologies.


J'aimerais beaucoup reprendre l'idée de l'avoir qui l'emporte sur l'être, et du fait que notre société, en raison de la consommation de masse, nous entraîne vers le «avoir pour exister». Les premiers jugements que nous avons sur une personne passent évidemment par l'apparence, par ce qu'elle porte, comment elle est coiffée, maquillée ou autre, car nous ne la connaissons pas encore. Je pense qu'il en a toujours été ainsi, depuis toujours. Cependant, dans notre société du fait de la prolifération des vêtements et des produits de soin/beauté, mais surtout de leur accessibilité, l'apparence prend une autre dimension, beaucoup plus importante : il est dans les «codes» d'être bien habillé, coiffé, maquillé, paré, pour être reconnu comme socialement valable. Socialement valable signifie que vous êtes identifié(e) comme une personne pouvant être côtoyée car bien apprêtée ; votre capital sympathie se base donc uniquement sur votre apparence, et on ne va pas d'abord chercher à savoir qui vous êtes, mais plutôt ce que vous avez, ce que vous achetez. 




L'avoir qui l'emporte sur l'être, je l'ai aussi retrouvé sur Tumblr, un réseau social très démocratisé chez les adolescents. En effet, alors que je parcourais le tableau de bord, je suis tombée sur cette phrase «If you can't beat them, dress better than them» – soit «Si tu ne peux pas les battre, habille-toi mieux qu'eux» en français – et elle m'a vraiment interpellée : cette phrase déclare que si on ne peut pas battre son «ennemi(e)» dans X domaine, il faut s'habiller mieux que lui/elle. Donc si on n'aime pas quelqu'un, il faut montrer que l'on a plus que et surtout mieux, et pas que l'on est meilleur que cette personne. Cela peut paraître anodin, mais ça en dit long sur notre société, et sur la façon dont elle est régie. Une fois de plus, l'apparence passe avant l'être, et rafle tous les prix. 
 

Cet exemple parmi d'autres montre donc que dans la pensée collective, il est inscrit de manière plutôt homogénéisée que l'avoir et l'apparence priment sur tout, vous l'aurez compris. Cependant, on pourrait se demander d'où vient cette croyance ancrée dans notre société. La réponse me paraît assez simple, voire évidente : des magasines, des publicités, des films, des séries... En effet, je ne sais pas si vous avez déjà ouvert un magasine féminin – à l'occasion faites-le –, mais dans ce type de magasine vous trouverez généralement l'accent mis sur la mode, les conseils beauté et soins, l'emportant généralement sur les articles concentrés sur la culture, le monde, l'international. De plus, dans ces magasines là, les mannequins choisis pour illustrer ne seront jamais des personnes «moches», et seront flawless comme on dit en anglais, soit sans défauts, parfaites.
Cette perfection de l'apparence est donc inculquée dès le plus jeune âge aux enfants, et principalement aux petites filles à travers les publicités, et les films et séries où les personnages principaux sont beaux, il ne faut pas le nier. On n'apprend donc pas aux enfants à être sages, gentils, bien élevés à travers les images véhiculées, mais d'abord à avoir une apparence parfaite.
Le problème est que cette apparence parfaite véhiculée par les médias est totalement erronée puisque les personnes présentées comme parfaites ont été préalablement maquillées/coiffées par des spécialistes afin que leurs imperfections disparaissent, et je ne sais pas si vous le savez, mais il existe une technique de maquillage appelée le contouring qui permet de changer la forme de votre visage : un fond de teint clair vous permettra d'illuminer certaines parties de votre visage alors qu'un fond de teint foncé permettra de les creuser. De plus, Photoshop existe et permet de modifier totalement un visage ou un corps, et de créer une apparence parfaite, alors que celle-ci est inexistante. Cela n'est pas sans rappeler les Barbie, poupées aux corps parfaits mais dont les dimensions surréalistes ne donneraient qu'un corps déformé, mal proportionné. 


 

Je ne dis bien sûr pas qu'il faut bannir le maquillage/les soins/la coiffure/les vêtements, car j'aime moi-même utiliser tout cela pour me sentir mieux dans ma peau ; je dis simplement qu'il faut se rendre compte du côté démesuré qu'a pris l'apparence dans notre société et qu'il faut y faire moins attention pour se recentrer sur des choses plus essentielles et plus naturelles. Il ne faut pas abuser de toute cette superficialité que nous offre la société.



Maintenant que j'ai étudié l'apparence qui prime sur tout, je voudrais revenir sur la notion de «avoir pour exister», qui est un pur produit de la société de consommation aussi. Avoir pour exister implique que pour avoir, et bien, il faut acheter. Et donc, la célèbre maxime de Descartes «Je pense donc je suis» se transforme en «J'achète donc je suis». Et pour acheter, qu'est-ce qu'il faut ? Voilà, on y vient. Pour acheter, il faut de l'argent.
.
Selon moi, notre société est donc totalement régie par l'argent, par des bouts de papiers et ou des morceaux de métal, et nous dépendons crucialement de lui. En effet, celui qui n'a pas d'argent ne peut remplir ses besoins primaires comme manger, boire, avoir un toit ; mais celui qui n'a pas d'argent ne peut aussi pas vivre dans des conditions «confortables» soit avoir une télévision, un réfrigérateur, un lave-vaisselle, une machine à laver, un ordinateur : les technologies nouvelles lui sont donc inaccessibles. Cette personne ne peut pas non plus remplir les conditions répondant à la perfection de l'apparence, car il va d'abord se concentrer sur ses besoins primaires. Enfin, si nous n'avons pas d'argent, et plus certainement de pouvoir d'achat, nous ne pouvons faire fonctionner notre économie puisque nous ne pouvons pas dépenser et donc augmenter les carnets de commande des entreprises, dans la thèse de l'économie de la demande. Avoir de l'argent, c'est aussi pouvoir affirmer que l'on bénéficie d'un certain privilège, que l'on appartient à une certaine classe sociale. Donc avoir de l'argent, cela permet de s'affirmer dans la société, de montrer son aisance matérielle, mais aussi d'accéder aux loisirs, à la culture, aux vêtements, à la nourriture, et plus globalement au confort. 





Le fait que l'argent donne accès à tout – je généralise mais c'est principalement vrai – est la raison pour laquelle il est devenu si important dans notre société, et cela permet de comprendre pourquoi les masses veulent plus d'argent ; en effet, si vous écoutez parler certaines personnes vous vous rendez bien vite compte qu'elles voudraient être riches. Cela est compréhensible après tout, il s'agit du désir de vivre le plus confortablement possible, et de pouvoir céder à la tentation d'acheter ce que l'on veut, quand on veut, de ne plus se sentir en position de faiblesse parce que l'on ne peut pas consommer comme on l'entend. Ce souhait suprême d'obtenir plus d'argent le plus rapidement possible montre bel et bien une forme d'esclavage face à celui-ci, un esclavage d'autant plus cynique que l'argent a été créé par l'être humain, et que ce n'est rien de plus qu'un bout de papier, n'est-ce pas ?


Je pense que globalement, l'argent a toujours été important dans l'existence humaine, mais peut-être l'est-il devenu d'autant plus au cours du XXème siècle, avec la société de consommation de masse, mais aussi avec le système économique qui est le nôtre, le capitalisme. Le capitalisme, qu'est-ce que c'est ? C'est tout simplement un régime où la recherche du profit prime. L'important est donc de profiter soit d'avoir toujours plus : l'argent doit couler à flots. Le fait que notre système économique ait une telle «devise» si je puis dire, nous influe particulièrement et alimente la suprématie de l'argent sur bien d'autres valeurs.

Toutefois, est-ce que l'argent fait le bonheur ? C'est une question vieille comme le monde, mais complexe et importante. J'estime que que la réponse est double, et que nous ne pouvons trancher en faveur d'une réponse simple, claire, et nette : l'argent fait le bonheur dans la mesure où une personne totalement démunie et ne pouvant se procurer de l'eau, de la nourriture, et un endroit pour vivre ne peut même pas se concentrer sur la notion de bonheur, puisqu'elle a besoin de survivre avant cela. Néanmoins, l'argent ne fait pas le bonheur, car les choses les plus importantes dans la vie : l'amour, l'amitié, la famille et autres, ne s'achètent tout simplement pas.


Cet article aura été très long, et je m'en excuse, mais j'espère qu'il vous aura intéressé. Par ailleurs, j'ai réfléchi à plusieurs notions et idées, et j'espère que cela n'aura pas été trop brouillon pour vous et que vous aurez retenu ce que je voulais principalement faire comprendre : l'apparence et l'argent sont des facteurs de notre société qui ne peuvent disparaître mais qui mériteraient des places secondaires au lieu de nous rendre prisonniers.


Sylphide.




jeudi 14 août 2014

Le slut-shaming.

Je reviens en ce milieu de mois d'Août pour vous parler cette fois, non pas de littérature, mais d'un phénomène de société qui me tient à cœur.

Il s'agit du slut-shaming.

Vous ne connaissez sûrement pas le terme, mais je suis presque sûre que vous l'avez déjà pratiqué au moins une fois dans votre vie, à mon plus grand désarroi. Cela dit, lorsque j'étais jeune et follement bête, j'ai aussi pratiqué le slut-shaming. Preuve que l'on peut changer.






Alors, le slut-shaming, c'est quoi ?



Exemple de slut-shaming.
Si nous nous attardons quelques secondes sur l'étymologie de ce charmant terme, nous découvrons deux mots : «slut» soit salope en anglais, et «shaming» qui veut dire humiliation. Ça nous en apprend déjà pas mal sur le slut-shaming.



Je vais commencer par vous donner deux exemples afin que vous compreniez ce qu'est le slut-shaming :

_ Mme X a couché avec une dizaine de garçons de votre lycée. La réaction la plus probable ? «Mais quelle pute celle-là, c'est vraiment une fille facile, qui ne sait pas se respecter !»

_ Mme Y sort de chez elle avec une jupe courte, un décolleté, du maquillage, des talons. La réaction la plus probable ? «Putain mais elle s'habille comme une pute !»



Le point commun de ces deux exemples ultra-courants – ne me dites pas que je mens, pour être lycéenne, j'entends du slut-shaming horripiler mes oreilles assez souvent – : le terme «pute». On aurait aussi pu le remplacer par salope, mais en France nous utilisons plus souvent «pute».



Bien, maintenant, j'imagine que vous avez compris en quoi consiste le slut-shaming : c'est le fait de traiter les femmes de «salope», de «putes». En fait, on leur donne une connotation très négative par rapport à leurs actions.







La question suivante est pourquoi ça pose problème ?



Autre exemple de slut-shaming. Ici, la femme n'a pas le droit au sexe selon une femme.
Je pose cette question parce que les gens en général ne voient pas souvent pourquoi cela serait un gros problème, puisque c'est très courant d'assimiler les femmes à des putes.



Au contraire, ça en dit long sur notre société. J'espère que vous n'avez pas oublié, entre temps, que dans l'expression «slut-shaming» nous retrouvons le mot «shaming», soit humiliation.

En effet, traiter une femme de pute ou de salope mais aussi de bitch, slut, ou whore en anglais revient à une humiliation pour cette femme, puisque c'est un terme très péjoratif qui place la femme à un rang inférieur de part ses actions. La femme n'en est plus une, non, elle est d'abord la «pute», la «salope». Et comme elle est déshumanisée et qu'elle n'est plus femme, cela permet d'encourager des pratiques d'autant plus terrifiantes comme le viol.

Et bien oui, dans une logique affreuse mais qui peut être pensée par les hommes comme les femmes, une «pute» en tant que telle, ne se respecte pas, n'est plus vraiment une femme mais un objet donc on peut la violer. C'est pourquoi certaines féministes parlent de culture du viol.



Je tiens aussi à mettre en valeur un autre élément problématique du slut-shaming. Le slut-shaming peut être pratiqué par les hommes, mais pour ma part, je crois que je l'ai plus souvent entendu de la bouche de femmes. Le sexisme ne vient donc pas que des hommes, mais aussi des femmes, et ça fait peur, parce qu'au lieu de faire comprendre qu'elles ne sont «ni putes ni soumises», et encore moins des objets, les femmes se plantent littéralement des cutters dans les paumes en se traitant elles-même de termes dégradants. Et c'est triste. 






Je tiens à revenir sur mes deux exemples, pour vous éclairer sur les bien-fondés du slut-shaming :

_ Dans l'exemple 1, Mme X a couché avec une dizaine de garçons et on la traite de pute. Or, les femmes n'ont-elles pas le droit de disposer de leur corps comme bon leur semble ? Si. Les femmes n'ont-elles pas le droit au plaisir sexuel ? Si. Les femmes ne sont-elles pas des êtres humains comme les autres, qui ressentent du plaisir ? Si. Bien. Je ne vois donc pas pourquoi il faudrait traiter Mme X de pute, de salope, ou de tout autre terme équivalent.

_ Dans l'exemple 2, Mme Y porte une jupe courte, des talons, du maquillage, un décolleté. Pour certains, Mme Y peut paraître provocante. Pour d'autres, Mme Y peut sembler vulgaire. Mais cela justifie t-il le fait qu'elle soit dévalorisée, dégradée pour ne plus être un être humain – puisque les femmes sont des êtres humains – mais une sorte de sous-fifre appelé pute ? Non. Et puis, Mme Y a t-elle le droit de s'habiller comme elle le veut ? Oui. Mme Y a t-elle le droit de disposer de son corps librement ? Oui. Donc, rien ne justifie des insultes.



Slut-shaming, encore.
Je n'ai cependant pas fini avec le slut-shaming. Maintenant, prenons un autre exemple : M. W a couché avec une dizaine de filles du lycée et qu'elle va être la réaction la plus probable ? «T'es un dieu, mec. T'assures.» et tous autres compliments dans le même genre. Il y a donc une énorme différence entre la femme et l'homme, n'est-ce pas ? Le sexe porte l'homme en une personne honorable, et cela transforme la femme en moins-que-rien. Pourtant, M. W et Mme X ont fait exactement la même chose. Jamais vous n'irez traiter un homme ayant couché avec un grand nombre de femmes de «pute» ou de «gigolo», de «prostitué» ? Voilà, nous avons mis le doigt sur un autre grand problème.

L'homme est libre de coucher avec qui il veut, quand il veut, combien de fois il veut, mais la femme ne peut pas, ne doit pas. Sinon quoi ? C'est une pute, une salope, une traînée, une fille facile … Et j'en passe.






Enfin, j'ai effectué une petite recherche sur internet. J'ai tapé consécutivement les termes «bitch» et «pute», dans la barre de recherches Google, et je suis allée dans les images.

Pour le mot «bitch» j'ai notamment trouvé une photo avec des dizaines de filles en maillots de bain, une autre en trikini, ou encore une en sous-vêtements. Preuve qu'il y a un grand problème dans notre société, puisqu'une fille en maillot de bain ou en sous-vêtement a l'image d'une bitch.

Pour le mot «pute», je suis tombée sur une photo de deux femmes s'embrassant, de deux femmes très maquillées, et une photo de la chanteuse Priscilla quand elle était ado : son seul tort ? Porter une chemise où l'on voit son nombril.



Voilà à quoi renvoient ces mots que vous utilisez si souvent. L'utilisation de ces termes n'est justifiée nulle part. Et elle n'est pas non plus justifiée lorsqu'une femme couche régulièrement avec plusieurs hommes différents, ou lorsqu'elle met des talons, une jupe courte, du maquillage, et un décolleté.







En conséquence, je voudrais vous dire que, qui que vous soyez, hommes, femmes, vous devriez prendre conscience de cela, vous rendre compte que la femme a le droit au plaisir et doit pouvoir s'habiller comme elle s'entend sans se faire traiter de termes inacceptables. C'est un manque de respect que d'appeler une femme une «pute» ou une «salope». Et le respect, tout le monde doit y avoir droit, ce n'est pas exclusivement réservé aux hommes.




Il s'agit d'obtenir l'égalité des sexes.





Sylphide.



** : Dans femmes, j'entends aussi femmes transgenres, qui peuvent également être victimes de slut-shaming. 

Pour un autre article sur le slut-shaming, vous pouvez aussi cliquer ici.

Citation du jour.

"Une seule injustice tolérée suffit à remettre en cause l’idée même de la justice." Dominique de Villepin, 2014.

mardi 12 août 2014

Citation du jour.

"On ne sera plus jamais aussi jeune qu'à cet instant" - The Spectacular Now

lundi 11 août 2014

Citation du jour.

"L'argent fait-il le bonheur ?" -  Horace (65 av J.-C. / 8 av J.-C.)

mercredi 6 août 2014

Anders, ensemble vocal allemand.

Anders. 
Pour mon premier article, permettez moi de vous faire découvrir un groupe de musique assez inhabituel et plutôt récent (fondé dans les années 2010). J'ai choisi de vous présenter Anders - signifiant « Différents » en allemand. 


Le groupe au complet, lors de leurs premières années
Cet ensemble vocal est composé de cinq garçons allemands qui chantent acappella - autrement dit, ils créaient des sons seulement avec leurs voix. Cela peut vous paraître particulier mais c'est en réalité impressionnant de voir ces jeunes hommes reproduire ou composer des musiques sans instruments.



Dans leur premier album intitulé « Wir sind anders » (« nous sommes différents »), nous retrouvons quelques chansons allemandes : « Ruhe » (« silence ») et « Einfach wunderbar » (« simplement merveilleux »).

Mais pour ceux qui ne seraient pas habitués à écouter de la musique allemande, n'ayez crainte : Anders reprend aussi de célèbres tubes anglais, comme « You are the sunshine of my life » de Stevie Wonder ou encore « Hello, Goodbye » des Beatles. Et pour les mordus du plus jeune des Beatles, ils interprètent ensuite « Something », composé par George Harrison.

Enfin, nous avons droit à une chanson très originale puisqu'elle est en japonnais. Utaemon Toyota, le bassiste du groupe, nous offre dans cet album une ballade sortie tout droit de ses origines et principalement de sa gorge ! Effectivement, le jeune asiatique qui se charge donc du son fondamental (la basse), a une voix particulièrement grave.


Quant aux autres choristes, nous avons le choix entre quatre autres beaux garçons - Johannes Berning, Johannes Jäck, ou Moritz Nautscher - pour chanter tour à tour la mélodie. Gabriel Fürst fit jadis partie d'Anders mais a finalement laissé sa place à Markus Meier.


Leur site :




En tournée dans les lycées français
Pour aller plus loin : 
[Ensembles vocals - Acappella]






C.

mardi 5 août 2014

Citation du jour.

"Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, ce sont leurs conneries, pas leurs différences." - Anna Gavalda (1970)