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vendredi 28 novembre 2014

Débat qui peut !

              Je suis désolée de ne pas avoir pu écrire d'article depuis un petit bout de temps, mais j'ai été totalement prise par le lycée. Heureusement, je reviens avec des tonnes d'idées d'articles en tête.

Je me suis interrogée dernièrement sur une activité que nous pratiquons tout au long de notre vie, de manière plus ou moins explicite : le débat. Cela peut paraître un brin déconcertant, et je vous le concède, évoquer le débat n'est pas vraiment commun. Je ne compte pas me référer à un débat en particulier mais à plusieurs débats afin de construire une réflexion sur l'idée de débat en elle-même.
    


Commençons donc par le commencement : mais qu'est-ce qu'un débat ?

Selon la définition du Larousse, un débat est une "discussion, souvent organisée, autour d'un thème". Cela ne nous aide pas vraiment, la définition donnée étant extrêmement vague et laissant la porte ouverte à de nombreuses interprétations.
Pour moi, un débat apparaîtrait plutôt comme un échange d'idées ou d'opinions entre plusieurs personnes. Je ne partage pas vraiment l'idée selon laquelle un débat est "organisé" : ceux que j'ai expérimenté tendaient énormément à l'anarchie, et je ne suis pas d'accord avec la possibilité d'organiser réellement un débat. Nous pouvons l'encadrer, soit éviter qu'il dégénère mais nous ne pouvons pas l'organiser : comme l'appétit vient en mangeant, la pensée vient en parlant. Dès lors, notre flux de parole nous entraîne d'une idée à l'autre et le débat suit donc un cours sinueux, inattendu, et peut parfois s'éloigner totalement du sujet initial.


Bien, vous devez vous en douter mais mon but n'est absolument pas de disserter sur la définition de "débat". Je voudrais m'attacher au fait que nous affirmons apprécier les débats car ils constituent des échanges de convictions et de visions du monde entre personnes différentes, et que nous trouvons cela enrichissant. Pourtant, je ne peux m'empêcher de faire remarquer que lorsque les débats arrivent au tapis, plus personne ne veut prendre en compte l'autre, et plus particulièrement ses idées, qui deviennent autant de petits cris stridents et continus qui hurlent des horreurs à nos douces oreilles.
Tout le monde adore les débats, mais personne ne veut écouter les autres.


Vous ne me croyez donc pas ? Détrompez-vous, car les exemples ne manquent pas.


Il y a quatre semaines de cela, je suis entrée dans le CDI de mon lycée où le documentaliste a accueilli mes amis et moi avec un "Bonjour Monsieur et Mesdemoiselles". J'ai instinctivement répondu "Non, Madame". L'incident - si l'on peut appeler cela ainsi - aurait pu être clos, mais cela s'est passé tout autrement.
Un de mes amis masculins a été mis au courant de cette histoire, et m'a traité de "connasse" et a dit que je mériterais de la violence pour avoir osé penser que Mademoiselle est un terme dégradant pour la femme. Une amie a essayé de s'expliquer car elle partageait mon point de vue et trouvait inadmissible que je sois traitée ainsi, et on lui a rétorqué que pour pouvoir la dégrader, il faudrait l'avoir respectée un jour.
Ainsi, il y a eu un non-lieu de débat. En fait, ce n'était même pas la peine d'entamer le débat, il était mort-né. Mon ami était campé sur ses positions, et nous n'étions que des pauvres abruties ou "connasses" ahurissantes qui devaient penser de travers et voir le mal partout, un point c'est tout.

Et alors, on débat ? Non. Et alors, on échange ? Non. Et alors, on comprend ? Non. Et alors, on respecte ? Respec.. Quoi ?!




Ainsi, que faudrait-il faire ? Nous voulons débattre mais sans débat : cela revient à dire que nous voulons échanger avec une personne sans opinion, sans avis, avec une personne chosifiée qui sera d'accord avec toutes nos pensées et tous nos dires.
Parce qu'au final, ce que nous ne voulons pas voir, c'est que nous pouvons avoir tort. Que ne nous sommes pas le centre du monde. Que nous n'avons pas les meilleurs idées de l'univers. L'égocentrisme, le narcissisme et l'orgueil ont leur fierté.




Cependant, il serait de mauvaise foi de seulement me présenter en victime d'un débat mort-né.
J'ai aussi été à la place de celle qui ne comprend pas ou ne le veut tout simplement pas, qui n'est pas capable d'accepter des opinions divergentes des miennes.
Par exemple, je suis fondamentalement contre la peine de mort, et ce pour diverses raisons. Je ne conçois pas que l'on puisse accepter ce genre de pratique même pour les criminels les plus meurtriers, même pour les commanditaires de génocide. En Troisième, nous avons étudié le roman Claude Gueux, écrit par Victor Hugo et publié en 1834. C'est un véritable plaidoyer contre la peine de mort. Suite à ce roman, notre professeure de français a organisé des débats en classe sur le sujet. Et bien, j'étais tout simplement incapable de comprendre mes amis qui étaient pour la peine de mort, et j'estimais monstrueux que l'on puisse penser une pareille chose. Ça me dégoûtait même.

Vous voyez comme nous ne sommes pas ouverts au débat, comme nous nous braquons et refusons l'avis des autres. Cela peut donc être un pur produit de notre vanité, mais aussi une croyance si forte en nos convictions - et en leur bien-fondé, évidemment - que nous ne pouvons tolérer une idée contraire à la nôtre.
Dans ce cas-là, le débat n'existe pas. La seule chose à laquelle nous arrivons est à faire monter l'énervement, et à nous hurler que nous avons tort. Pas très instructif, n'est-ce pas ?

De la sorte, nous restons camper sur nos positions, et l'autre, quand il ne les partage pas, devient un monstre : LE monstre. Le monstre intolérant, incohérent, qui ne sait pas penser, qui n'a aucune morale. L'autre est un animal redoutable, et tout cela parce qu'il pense - je parle d'opinions fondées avec des arguments, pas de pseudo-convictions -.


Ainsi, nous avons eu une discussion très intéressante avec un de mes professeurs au sujet de la loi Veil autorisant l'avortement, qui a fêté ses quarante ans cette semaine. Une de mes amies lui a demandé son avis sur un téléfilm diffusé à la télévision pour l'occasion, et traitant de la question et du cheminement de la loi, du combat de Simone Veil.
Au fil de notre discussion, le professeur en est arrivé à la question des opposants à la loi Veil. Il a indiqué que le traitement des opposants l'avait gêné dans le téléfilm, car il était trop caricatural : les clichés abondaient, et les opposants étaient montrés comme des fous furieux hystériques.
Il nous a donc fait part de son opinion sur les opposants à la loi Veil : il nous a expliqué que les hystériques radicaux existent évidemment, mais que nous ne devons pas considérer l'ensemble des opposants de cette manière, parce que certains d'entre eux sont simplement des personnes ayant des convictions religieuses très fortes. Effectivement, le cinquième commandement des chrétiens et des juifs est "Tu ne tueras point". Ces personnes-là estiment que la vie commence à la procréation, et donc que l'avortement constitue un meurtre, alors que la vie est ce qu'il y a de plus sacré. Par ailleurs, elles ne peuvent accepter que cet avortement soit prononcé au nom d'un confort individuel.
Ne vous méprenez pas, je suis totalement d'accord avec la loi Veil et je pense que l'avortement est un droit fondamental : c'est une véritable avancée pour les femmes, et permet de revendiquer le droit individuel que nous disposons sur notre corps. Mon professeur était aussi en faveur de cette loi. Cependant, il essayait de nous faire comprendre le point de vue des opposants, sans tomber dans la caricature qui exacerbe les antagonismes.
Je ne remets absolument pas en question le droit à l'avortement, mais il me semble important d'arriver à percevoir une conviction autre que la notre, et aussi forte. Et aussi de la respecter. Nous avons tous la liberté de pensée, et ce n'est pas révocable.
Alors, pensons. Réfléchissons. Les choses qui nous paraissent les plus évidentes, les plus essentielles provoqueront des ahurissements chez d'autres. Parce que nous sommes tous différents. Cela me semble aussi simple.
Et il y a des personnes avec qui nous ne serons jamais d'accord, car nous avons tous des opinions. Nous ne devons pas tomber dans la bêtise, l'ignorance et l'agressivité au regard de la pensée étrangère à la notre.

Ces trois exemples me permettent donc de montrer la difficulté du concept même du débat, qui propose à un ensemble d'individus de partager des idées diverses et variées. Notre orgueil et nos convictions peuvent constituer de véritables barrières au débat, qui nous incite au contraire à mettre de côté notre fierté et notre croyance profonde en nos opinions, pour laisser place au doute. 
Pourtant, les débats sont des occasions passionnantes, qui permettent un échange profond et argumenté, bien éloigné des conversions banales et futiles qu'il nous arrive d'avoir. Dès lors, si nous nous ouvrons à autrui et que nous prenons le temps d'écouter et de comprendre, alors nous pourrons évoluer, mûrir, et nous ouvrir à d'autres mondes
Je n'affirme pas qu'il faut se laisser convertir à toutes les opinions venues - ce serait même drôlement dangereux -, mais que nous devons du moins comprendre - si les convictions d'autrui proviennent d'arguments et non d'insultes ou de bêtises -. Nous ne pouvons adhérer à tout et il est important d'avoir nos idées bien à nous. Mais puisque nous allons vivre avec les autres jusqu'à la fin, autant entreprendre quelque chose de constructif, non ?

J'espère qu'après cet article, vous ne redouterez pas les repas familiaux qui partent souvent à la dérive à l'approche des sujets politiques - rappelez-vous des désordres provoqués par l'affaire Dreyfus -, et que vous ne crierez plus "L'Enfer, c'est les autres !", à l'issue de chaque débat. 




Sylphide.


samedi 22 novembre 2014

HeForShe Campaign, a hope for women and men.



The HeForShe Campaign has been created by the United Nations Women, 20 September 2014.

HeForShe Campaign's logo
  Do you know what is it exactly? Do you know what is its aim   
  precisely? 

  It is indeed a solidarity movement for gender equality. 
  We are going to explain to you the goals of this stick together 
  movement and then how we can join it to put in practise and act 
  in  order to stop gender inequalities - because if this movement 
  exists it is absolutely not to put pink in the whole world but to 
  make things change and to revolutionize Equality. However to 
  make it possible everybody needs to be involved.
  Not only women but also men.



The goal of the movement is to make men sympathize to feminism, and to encourage them but also the whole population to act so as to delete little by little violence and discrimination whose both genders are victims. By this way the men should become aware of the necessity of supporting the movement.     
"We don’t often talk about men being imprisoned by gender stereotypes, but I can see that they are, and that when they will be free, things will change for women as a natural consequence”.
Men represent an essential part of this fight so they should express themselves and fight against gender inequalities. 

Logan Lerman
You are a man / boy and you want to act. What can you do? 
You may say: “Oh great but, me, how can I support the campaign?” Easily going on the website (http://www.heforshe.org/) and click on “Take Action” but you must believe in what you defend! On the HeForShe website they also give us a “Action Kit” where UN Women specifies the wherefores. It enables to give you some information about the implementation of the organization in our civil society, equality defendants and students. 

For example, you have to choose a president, then to organize an action calendar, after which you have to find funds at last you just have to launch the event!












Perhaps you already heard about this 
campaign but you do not remember when and why. Is it not thanks to Emma Watson's speech?
E. Waston during her speech, at the launch of the HeForShe
Actually, the Goodwill Ambassador of this movement is the famous actress Emma Watson, well-known for having one of the starring role in the Harry Potter films, since she played Harry's best friend, Hermione Granger. 
On September, 20th in 2014, Emma Watson pronounced a speech to the UN General Assembly in New York, in order to launch the campaign. So let's focus on the most important parts of the speech:

At he beginning she is reminding the definition of feminism: 

For the record, feminism by definition is the belief that men and women should have equal rights and opportunities. It is the theory of political, economic and social equality of the sexes.”

This movement is majority taken in hand by women. This may sound normal for some of us but in our time it’s not. Indeed, inequalities damage men too.

Emma Watson is also evoking the fact that the word “feminism” has become an uncomfortable one, and she is explaining that it should not be because this movement is working for equality between men and women, and this is normal for everybody to have the same rights.
Furthermore, she is affirming that she is a feminist, and she is not afraid about her position: we could even consider that she is proud of what she is and that is essential so as to lead such a capital campaign.

Moreover, she is involving that we still need feminism because gender equality has not been reached: she is even saying that No country in the world can yet say that they achieved gender equality”. She also considers herself as lucky because she had several rights even if she was a woman whereas most of the time women in the world can not assert the same as her.
She is highlighting the fact that if we do nothing for women it will take ages to reach gender equality:“it will take seventy-five years, or for me to be nearly 100, before women can expect to be paid the same as men for the same job […] and at current rates, it won't be until 2086 before all rural African girls can have a secondary education”. Thus, she is stressing inequalities in order to make people's change their minds and so change the world too.

Nonetheless, what you have to remember is that gender inequalities are not just unfavourable to women but also to men and Emma Watson is neatly reminding that: indeed, she is emphasizing some stereotypes which are wasting men's lives such as the fact that men should remain unmoved and strong, without needing any help with that example “I’ve seen young men suffering from mental illness, unable to ask for help for fear it would make them less of a man. In fact, in the UK, suicide is the biggest killer of men between 20 to 49, eclipsing road accidents, cancer and coronary heart disease. I’ve seen men made fragile and insecure by a distorted sense of what constitutes male success”. 

 Consequently, the message she is trying to convey is, as we already said it, that not only women are confined in gender stereotypes, but men are too and it can destroy their lives. Therefore, she is giving two important advices which could make everybody freer “If men don't have to control, women won't have to be controlled” and “If we stop defining each other by what we are not, and start defining ourselves by who we are, we can all be freer”.
At last, in her whole speech she is repeatedly asserting that men have to be involved in gender equality too because they are concerned by stereotypes and because we can not expect to change the world only with its half. She is clearly inviting everybody to get interested in the movement and to start fighting for freedom and equal rights. Besides, she is proposing everybody to ask the ensuing sentence in moments of doubts “If not me, who ? If not now, when?”. Thus, I ask you to do the same so as to change the world.





Who are also involved?
If Emma Watson sustains the HeForShe Campaign as United Nations Women Global Goodwill Ambassador, you have to know that she is not the only one. There are two other crucial characters who are officially engaged in the campaign HeForShe.

Ban Ki-Moon, the United Nations secretary-general, is obviously the most important because, let's face, his role is capital in the United Nations. Besides the campaign could not begin without his decisive decisions. Ban Ki-Moon gave also a speech at the launch of the HeForShe Campaign in New York, the same day of Emma Watson's Speech, 20 September 2014.
First he began to thank Emma Watson for her presence and added a little joke: he hoped that Emma Watson could help for the climax of the feminist campaign with her magic wand. But anyway... Then he continued his honourable speech. He claimed that he considers himself a champion of women's equality: Indeed he would walk out if there were not more women at the next conference of business executives. So he is HeForShe. To finish Ban Ki-Moon gave two reasons to the men and boys to join the HeForShe campaign: Listen it could convince you! He said that the feminist movement is the responsibility of the whole world and not only women; what is more he finally suggested, particularly to men, to not raise your hands in violence but rather to raise your voices to stop the gender inequalities.
At the end of his speech, the United Nations secretary-general joined himself, as the first man, the HeForShe Campaign in the very website of the movement (http://www.heforshe.org/).

The second person who takes a considerable part in the feminist movement is a woman. Phumzile Mlambo-Ngcuka, the United Nations Women Executive Director, was also present at the Launch of the campaign. 
Phumzile Mlambo-Ngcuka
She gave a speech next to Ban Ki-Moon's one. She explained at the beginning the different characteristics of the campaign, which Clara already presented to you. Furthermore she remained some facts concerning the violence which a large amount of women in the world have to support. She recalled that of all women killed in 2012, almost half were killed by intimate partners or family members. Then she spoke about the rape which is a rampant tactic as a weapon of war. In other words women are abused and sold as sex slaves most of the time during warfare. She mostly alluded to the rape of the Nigerian girls which triggered the “Bring back our girls” movement and the fact that we do not know yet where they are.
She finally justified Emma Watson's role in the HeForShe Campaign by her celebrity and confessed she counts on it to gather as much men and boys as possible in the movement. She thanked all the sponsors and merely the President of the United States, Barack Obama who accepted to diffuse all around him the role and the importance of the HeForShe Campaign.

Barack Obama indeed supports the feminist movement and appreciates it.
However you do not think that he is the only one. Next to the launch of the campaign a swarm of celebrities post pictures or tweets on the networks in order to support the campaign. Among them, we can find Will Smith, Russel Crowe, Joseph Gordon-Levitt, Emile Hirsch, Prince Harry, Matt Demon, Chris Colfer, Logan Lerman, Matthew Lewis, Kevin Durand, and obviously... the Oxford University rugby team.  
A lot of ordinary people participate too. And there are the most important since they are less than the celebrities! So if you are a boy or man and you look like an ordinary person, and even if you look like a celebrity, think to sustain the HeForShe Campaign. If you are girl or a woman don't forget to give the word to your brothers, fathers or male friends.

The Oxford University rugby team
Nowadays, more than 7 200 French men participated and they are about 185,606 in the whole world. Although it’s a good number to start, it still is insufficient because they are 7 billion of inhabitants in the planet. 
That is why, we are counting in you.
And don't forget : “If not me, who ? If not now, when?”


 






ABTS.
Sylphide.
C.